Jardin en mouvement

Le Jardin en Mouvement s’inspire de la friche : espace de vie laissé au libre développement des espèces qui s’y installent. […] Ici, la tâche du jardinier revient à interpréter ces interactions pour décider quel genre de « jardinage » il va entreprendre. Quelle balance entre l’ombre et la lumière, quel arbitrage entre les espèces en présence, l’objectif étant de maintenir et accroître la diversité biologique, source d’étonnement, garantie du futur.

Cet état d’esprit conduit le jardinier à observer plus et jardiner moins.

A mieux connaître les espèces et leurs comportements pour mieux exploiter leurs capacités naturelles sans dépense excessive d’ « énergie contraire » et de temps.

Dans cette dynamique de gestion, l’une des manifestations les plus remarquables du Jardin en Mouvement vient du déplacement physique des espèces sur le terrain.

Ce déplacement rapide et spectaculaire concerne les espèces herbacées à cycle court–annuelles, bisannuelles (coquelicots, bleuets, nielles, nigelles, digitales, molènes, résédas, etc …) – qui disparaissent sitôt leurs graines formées.

Elles réapparaissent à la faveur des accidents du terrain –sols retournés- partout là où les graines, disséminées par le vent, les animaux et les humains, parviennent à germer.

« Jardin en Mouvement », concept si cher au paysagiste Gilles Clément